Alors qu’Arras et le secteur de Vimy sont tournés vers les commémorations de la Bataille d’Arras d’avril 1917 et le 100e anniversaire de la naissance du Canada, l’association Centenaire pour la paix présente le projet Faites la paix grâce à l’intervention de trois conférenciers : Monseigneur Marc Stenger, Carol Saba et Jean Heuclin.
Trois conférences, en trois lieux sur trois sujets différents pour évoquer des sujets locaux qui ont marqué les habitants et le paysage, mais aussi la question de la construction de la paix, comme un défi quotidien où chacun a un rôle. Ces premières interventions préparent le cycle de conférences qui débutera en août prochain pour une durée de huit mois.
La première conférence a eu lieu le dimanche 19 mars 2017, à l’église de Wingles donnée par monseigneur Marc Stenger (Evêque de Troyes et Président de Pax Christi France). Son sujet d’intervention : l’Eglise dans la construction de la paix, où il a rappelé que les questions de guerre et de paix doivent demeurer au centre des préoccupations de chacun d’entre nous.
Quelques jours plus tard, le dimanche 2 avril 2017 était donnée la deuxième conférence à la cathédrale de Lille où une cinquantaine de personnes ont écouté Carol Saba (membre du patriarcat orthodoxe d’Antioche, avocat et porte-parole de l’Assemblée des évêques orthodoxe de France) sur la question de la « Paix et laïcité ».
Puis, le vendredi 7 avril 2017, au collège Saint-Luc de Cambrai, Jean Heuclin (doyen honoraire de la faculté des lettres à l’Université catholique de Lille) est intervenu devant une cinquantaine de personnes sur un sujet plus local : la ligne Hindenburg. Vaste système de défenses et de fortifications d’environ 160km, la ligne Hindenburg est construite à partir d’octobre 1916 par les Allemands, dans le but de raccourcir et stabiliser la ligne de front. Cette conférence fut doublée le lendemain par une marche d’environ 9km le long d’un tronçon de la ligne Hindenburg et ses vestiges encore visibles (casemates, panorama…) de Noyelles-sur-Escaut à Flesquières. Une quarantaine de personnes ont alors enfilé leurs chaussures de marche et leurs sacs à dos pour cette marche sous le soleil dirigée par Pierre Lemaître. Durant le trajet, le groupe s’est arrêté devant quelques casemates, puis au cimetière d’Orival pour se recueillir un instant sur la tombe du poète Ewan Alan Mackintosh (In Memoriam), tué lors de la Bataille de Cambrai en novembre 1917.
Puis, le groupe s’arrêta un moment au Hill British Cemetery où sont enterrés plus de 800 soldats, britanniques, néo-zélandais tombés lors de la Bataille de Cambrai. Parmi eux, cinq tankistes retrouvés lors de la mise au jour du char Mark IV female de 28 tonnes prénommé « Déborah » en 1998, exposé aujourd’hui dans une grange mais bientôt visible dans le centre d’interprétation de la Bataille de Cambrai à Flesquières, en cours de construction. Le groupe fut reçu par l’association du tank de Flesquières, qui expliqua avec clarté le déroulement de la Bataille de Cambrai et le rôle des chars dans ce tournant décisif de la guerre.
La marche s’est clôturée au Monument des Nations de Flesquières, devant le panorama où se tenaient il y a cent ans les 476 chars anglais dans un seul but : percer la ligne Hindenburg.